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[mailto:isabelle.sabrie@free.fr]
Beyrouth, Bagdad, Belgrade Éventrées en charpie elles tenaient en débris Ruines d'âme et poulies de misère Morceaux de fer décharnés qui suintaient de leurs murs Excroissances en tumeurs de fils sans béton Plafonds en chutes et murs tout crevés Perclus de tristesse en leurs trous trop béants. Rues dévastées, champs de pierres Pas un immeuble sans ses trous de colère Pas un pieu qui n'ait défoncé la muraille Rien d'intact rien de fort le solide défait La raison disparue le construit tout détruit Le chaos installé aux entrailles des villes. Éventrées éborgnées leurs maisons décharnées Crachaient la misère et le sang de nos coeurs Le sang noir du pétrole, le sang dur du béton Pleuraient sans compter leurs terribles colères. Et les villes trouées jetaient dans leurs cris Des esprits disparus que fuyaient les regards. Et Groznyï la martyre, et Kaboul en ruées De boulets roquettes et bombes en feu Pleuvaient des pierres et crachaient salement Lançant leurs trous terribles aux ulcères de nos âmes. Jérusalem aveuglée suivait l'horrible route Qui peut-être bientôt ferait d'elle en déroute Le symbole éventré de nos dieux défoncés. Et dix ans, vingt ans, trente ans plus tard Les traces encore, cicatrices de béton Restaient par endroit en liquides trouées Révélant aux enfants la folie de leurs pères. Beyrouth, Bagdad, Belgrade Martyres dévouées, délires crevés Soyez à jamais dans nos coeurs dévastés Le signe vivant de ces foudres fatales Inutiles et terribles qui mangèrent nos âmes. Zabsab ( Tous droits protégés ) Page d’accueil - La Voix - Compositions - Esprit - Poésie Biographie - Critiques - Calendrier - Contact
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