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Loopings déjantés
Sinistre ruée en loopings déjantés
Creva l'air d'un hurlement grinçant
Qui troua en fumant l'invincible hauteur
Rejeta ses débris en pleurant
Cracha les corps éructant des fenêtres
Sifflant ses morts aux grands cris de voix muettes
Virant son bord dans l'horrible cratère
Qui béa éborgné ses deux tours arrachées.
L'innocence mourait.
De ces yeux tout crevés suintaient les souffrances
La hargne et l'horreur aveuglées de terreur.
Des perles sanglantes tombaient de l'orbite
Tuée et vidée de ces gens trop heureux
Arrachés à l'espoir au soleil et au monde
Murmurant les secrets de leurs vies interdites.
Le toit du monde était mort.
Aveuglante et terrible la lumière s'abattit
Trouant la fumée explosant de ces pierres
Avalanche désossée en cadavres pilés
Béton mort en charpie, cailloux décharnés
Chute en blocs éventrés s'effondrant trépassés
Désespoir incarné de ces villes en guerre
Impitoyablement frappées par les foudres guerrières.
Le monde pleura.
Les morts cachés pleuvaient par centaines
Inondant de leur sang les esprits enfiévrés
Recouvrant la cité de fantômes innocents
Qui couraient les rues blêmes tous surpris de la haine
Éperdus qui parlaient en voyant sans comprendre
De leur tombe aux vivants qui passaient sans entendre.
La mère et la soeur, le père et le frère
Les enfants en criant cherchaient leurs êtres chers
Dans les ruines des tours qui pleuraient, larmes chaudes,
D'innombrables reflets de ces villes meurtries
Rasées cassées ravagées en décombres humaines
Nombres sanglants et tueurs, meurtrières folies
Et ces pauvres guerriers décimés en furie.
Le coeur du monde saigna.
Il saigna la douleur l'injustice et l'horreur
Qui tuait sans comprendre sans entendre et sans voir.
Il saigna en couleur.
De partout les mères et les soeurs
Les pères, les frères, les amants
Vinrent pleurant tout en larmes de fleurs
Pour couvrir de beauté la cité en douleur.
La beauté resta.
Zabsab
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